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January 13, 2025

Impôt sur les entreprises en Suisse : Un guide rapide pour les entreprises

La réputation de la Suisse en tant que pays favorable aux entreprises s’étend à son système d’imposition des sociétés. Les entreprises opérant dans ce pays européen bénéficient de taux compétitifs et d’une approche fiscale directe.

Les taux d’imposition des sociétés en Suisse varient de 11,9 % à 21,0 %, selon la localisation de l’entreprise dans le pays. Cette variation permet aux entreprises de choisir des cantons offrant l’environnement fiscal le plus favorable à leurs besoins spécifiques.

La fiscalité des sociétés en Suisse s’applique aux entreprises résidentes et non résidentes. Les entreprises basées en Suisse paient des impôts sur les bénéfices générés dans le pays, tandis que les entreprises étrangères peuvent être soumises à l’imposition si elles ont des partenariats, des établissements permanents ou des biens en Suisse.

Dans ce guide, vous en apprendrez davantage sur l’impôt sur les sociétés en Suisse et son impact sur les entreprises.

Modernisation et réformes récentes

La Suisse a entrepris une réforme importante de l’impôt sur les sociétés ces dernières années. Ces changements visent à créer un système fiscal plus transparent et équitable pour les entreprises.

Loi fédérale sur la réforme fiscale et le financement de l’AVS (RFFA)  

La RFFA, mise en œuvre en 2020, représente une refonte majeure de la fiscalité des sociétés en Suisse. Elle a aboli les régimes fiscaux spéciaux pour les sociétés holding et mixtes, répondant aux préoccupations de l’UE et de l’OCDE.

La réforme a introduit de nouvelles mesures pour maintenir l’attrait de la Suisse pour les entreprises, telles que les « patent boxes », qui offrent un traitement fiscal préférentiel aux revenus issus de la propriété intellectuelle. Elle permet également aux cantons d’offrir des super-déductions pour la R&D, encourageant l’innovation.

Système fiscal modernisé  

Le système fiscal modernisé de la Suisse reflète son engagement envers la coopération internationale tout en préservant son avantage compétitif. Une évolution clé est l’introduction d’un impôt national supplémentaire pour atteindre le taux d’imposition minimum mondial de 15 %. Ce changement, qui entrera en vigueur en 2024, garantit la conformité de la Suisse aux normes internationales.

Le système réformé offre également plus de flexibilité aux cantons pour ajuster leurs taux d’imposition, favorisant une concurrence saine à l’intérieur du pays.

Structure du système fiscal suisse

Le système fiscal suisse est complexe et à plusieurs niveaux, reflétant la structure fédérale du pays. Il combine des impôts fédéraux, cantonaux et communaux, chacun ayant des taux et des règlements distincts.

Structure fédérale  

Le système fiscal suisse fonctionne à trois niveaux : fédéral, cantonal et communal. Cette structure unique permet une variation significative des taux d’imposition selon les régions.

Au niveau fédéral, les sociétés et coopératives sont imposées à 8,5 % sur leurs bénéfices. Ce taux est uniforme dans tous les cantons. D’autres entités juridiques, telles que les associations et fondations, bénéficient d’un taux d’imposition fédéral direct réduit de 4,25 %.

Les cantons ont une grande autonomie pour définir leurs propres lois et taux d’imposition, ce qui crée une concurrence fiscale saine entre eux, attirant souvent des entreprises vers des zones plus fiscalement avantageuses.

Les communes, plus petites unités administratives au sein des cantons, peuvent également percevoir leurs propres taxes. Cela ajoute une couche de complexité mais permet des politiques fiscales locales adaptées.

Taux d’imposition effectifs  

Les taux d’imposition des sociétés en Suisse varient généralement entre 11,9 % et 21,0 %, en fonction de l’emplacement de l’entreprise en Suisse. Plusieurs facteurs influencent ces taux effectifs :

  • Canton de résidence  
  • Type d’activité commerciale  
  • Taille et structure de l’entreprise  
  • Déductions et incitations disponibles  

Certains cantons offrent des régimes fiscaux préférentiels pour certains types d’entreprises, impactant ainsi les taux effectifs.

Déductibilité des impôts  

Le système fiscal suisse permet la déductibilité de certains impôts, ce qui peut avoir un impact significatif sur la charge fiscale globale d’une entreprise :

  • Impôts cantonaux et communaux  
  • Dépenses liées à l’activité commerciale  
  • Amortissement des actifs  
  • Dons caritatifs  

Les entreprises peuvent également reporter leurs pertes sur une période allant jusqu’à sept ans, les imputant sur les bénéfices futurs. Cette disposition aide les entreprises à gérer leur charge fiscale en période économique difficile.

La déductibilité des impôts à différents niveaux contribue à la complexité du système fiscal suisse, mais offre aussi des opportunités pour des stratégies d’optimisation fiscale.

Taux d’imposition des sociétés par canton

Le paysage de l’imposition des sociétés en Suisse varie considérablement entre ses 26 cantons. Chaque canton fixe ses propres taux, ce qui entraîne une large gamme de charges fiscales pour les entreprises opérant dans différentes régions du pays.

Classement des cantons suisses  

Les différences cantonales en matière de taux d’imposition des sociétés créent un paysage compétitif intéressant. Le canton de Zoug a le taux le plus bas à 11,85 %, ce qui le rend très attractif pour les entreprises. Suivent Nidwald avec 11,97 % et Lucerne avec 12,20 %.

Ces cantons à faible taux d’imposition, principalement situés en Suisse centrale, contrastent fortement avec les régions à taux d’imposition plus élevé, comme Berne, qui a le taux le plus élevé à 21,04 %, presque le double de celui de Zoug.

D’autres alternatives existent entre ces extrêmes, comme le canton du Valais, qui offre un taux d’imposition de 17,12 % et se distingue par sa proximité avec les Alpes et la ville de Verbier, un lieu de rassemblement pour de nombreux entrepreneurs tout au long de l’année.

Même les taux les plus élevés restent compétitifs à l’échelle mondiale, ce qui contribue à maintenir l’attrait de la Suisse en tant que destination d’affaires malgré les différences internes. Ces taux doivent être soigneusement considérés lors du choix de l’emplacement pour établir des opérations suisses, car ils peuvent avoir un impact significatif sur les résultats financiers d’une entreprise.

Impôt sur le capital

En Suisse, les entreprises sont soumises à un impôt unique appelé impôt sur le capital, basé sur la valeur des fonds propres d’une entreprise plutôt que sur ses bénéfices. Les taux de l’impôt sur le capital varient selon les cantons suisses, allant de 0,001 % à 0,5 %. Le taux exact dépend de l’emplacement de l’entreprise en Suisse.

Il est important de noter que certains cantons offrent des dispositions spéciales pour l’impôt sur le capital, permettant des ajustements de la base imposable pour :

  • Les participations  
  • Les brevets  
  • Les prêts aux entreprises du groupe  

Ces adaptations peuvent aider à réduire la charge globale de l’impôt sur le capital pour certaines entreprises.

L’impôt sur le capital est distinct de l’impôt sur le revenu des sociétés, ce qui rend le système fiscal suisse assez complet. Pour les startups et les entreprises en croissance, l’impôt sur le capital peut être un facteur de considération lors du choix d’un emplacement. Les cantons à taux plus bas peuvent être plus attrayants pour les entreprises avec des fonds propres importants mais des bénéfices faibles.

Les entreprises devraient consulter des conseillers fiscaux pour comprendre comment l’impôt sur le capital s’applique à leur situation spécifique. Les règles peuvent être complexes, et une planification appropriée peut aider à optimiser la position fiscale de l’entreprise.

Conventions de double imposition

La Suisse dispose d’un vaste réseau de conventions de double imposition pour éviter la double imposition des revenus et du capital pour les particuliers et les entreprises ayant des connexions internationales.

Avantages pour les particuliers et les entités juridiques  

Les conventions de double imposition (CDI) offrent des avantages significatifs pour les particuliers et les entités juridiques engagés dans des affaires internationales. Elles éliminent le risque de payer des impôts deux fois sur les mêmes revenus dans différents pays. Cette protection s’étend à divers types de revenus, y compris les salaires, les dividendes, les intérêts et les redevances.

Pour les entreprises, les CDI peuvent réduire les retenues à la source sur les paiements transfrontaliers, ce qui se traduit souvent par des économies fiscales importantes et une amélioration des flux de trésorerie. Les établissements permanents bénéficient de règles plus claires sur l’attribution des bénéfices, garantissant une fiscalité équitable entre les juridictions.

Les CDI offrent également des mécanismes de résolution des litiges fiscaux entre pays, ce qui donne aux contribuables plus de certitude et aide à prévenir les conflits coûteux avec les autorités fiscales.

La Suisse a signé des CDI avec plus de 100 pays, offrant un cadre étendu pour la coordination fiscale internationale.

Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un élément crucial du système fiscal suisse. Elle s’applique à la plupart des biens et services vendus dans le pays, avec des taux différents pour diverses catégories d’articles.

Taux standard de TVA  

Le taux standard de TVA en Suisse est de 8,1 %, s’appliquant à la majorité des biens et services vendus dans le pays. Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 100 000 CHF doivent s’inscrire à la TVA.

L’Administration fédérale des contributions supervise la collecte et l’application de la TVA. Les entreprises collectent la TVA auprès des clients et la remettent périodiquement au gouvernement.

À partir du 1er janvier 2024, l’inscription et la déclaration de la TVA se feront par voie électronique, ce qui simplifie le processus et réduit la charge administrative pour les entreprises.

Taux réduits  

La Suisse applique des taux de TVA réduits pour certains biens et services essentiels. Le taux réduit de 2,6 % s’applique aux besoins de base, tels que :

  • Les aliments et boissons non alcoolisées  
  • Les médicaments  
  • Les livres et journaux  
  • Les produits agricoles  

Un taux spécial de 3,8 % s’applique aux services d’hébergement dans le secteur de l’hôtellerie. Ce taux vise à soutenir l’industrie touristique, vitale pour l’économie suisse.

Enfin, certains services sont totalement exemptés de TVA, notamment les soins de santé, l’éducation et les services financiers. Les entreprises fournissant ces services ne peuvent pas récupérer la TVA sur leurs achats.

Retenue à la source

La Suisse impose une retenue à la source de 35 % sur certains types de revenus. Cette taxe s’applique lorsque les entreprises suisses distribuent des dividendes aux actionnaires, paient des intérêts sur des obligations ou effectuent des paiements sur certains comptes bancaires.

Il est important de noter que la retenue à la source n’est pas définitive. Les bénéficiaires incluent souvent ces revenus dans leurs déclarations fiscales et peuvent demander un remboursement ou un crédit pour le montant retenu.

Pour les paiements de dividendes, le taux peut être réduit en vertu des conventions fiscales.

Les entreprises suisses doivent déduire la retenue à la source avant de faire les paiements, puis remettre les montants collectés aux autorités fiscales.

Les particuliers et entités juridiques résidents en Suisse peuvent obtenir un remboursement complet de cette taxe. Les actionnaires étrangers peuvent recevoir un remboursement partiel si leur pays d’origine a une convention fiscale avec la Suisse.

Droits de timbre

La Suisse impose des droits de timbre sur certaines transactions financières et documents juridiques. Ces taxes s’appliquent à l’émission de titres et à la négociation d’instruments financiers.

Droit de timbre d’émission  

Le droit de timbre d’émission, également appelé droit de capital, est prélevé sur les apports en fonds propres aux sociétés suisses. Le taux de la taxe est de 1 % sur la valeur marchande des apports.

Une exonération s’applique aux premiers 1 million de CHF de fonds propres échangés contre des droits de propriété, valable pour les contributions initiales et ultérieures.

La taxe s’applique à diverses transactions, y compris la création de nouvelles actions, les augmentations de capital nominal, et les apports de capital sans émission d’actions.

Taxe sur le chiffre d’affaires  

La taxe sur le chiffre d’affaires, ou taxe sur les transferts de titres, est prélevée sur le transfert de titres lorsqu’un négociant suisse en titres est impliqué dans la transaction. Les négociants en titres incluent les banques, les institutions financières, et les commerçants professionnels.

Le taux de la taxe est de 0,15 % pour les titres suisses et de 0,30 % pour les titres étrangers. Cette taxe s’applique à la fois à l’acheteur et au vendeur des titres.

Certaines exonérations existent pour cette taxe, mais elles doivent être évaluées au cas par cas.

Exemptions et déductions fiscales pour les entreprises

Les entreprises suisses bénéficient de divers avantages fiscaux pouvant réduire considérablement leur charge fiscale.

Exemptions  

La Suisse propose plusieurs exemptions fiscales pour attirer les entreprises. Contrairement aux résidents suisses, les entreprises étrangères peuvent ne pas être imposées sur leurs revenus mondiaux, ce qui peut être très avantageux pour les entreprises internationales.

L’exemption pour participation est un avantage clé. Elle s’applique aux dividendes et aux gains en capital provenant de participations qualifiées. Les entreprises détenant au moins 10 % des actions d’une autre entreprise peuvent souvent recevoir des dividendes exonérés d’impôts.

Certains cantons accordent des exonérations fiscales pour les nouvelles entreprises, pouvant durer jusqu’à 10 ans, offrant une exonération partielle ou totale des impôts cantonaux et municipaux.

Déductions  

Le droit fiscal suisse permet de nombreuses déductions sur les bénéfices imposables. En général, toutes les dépenses nécessaires à l’activité sont déductibles. Cela inclut :

  • L’amortissement des actifs  
  • Les coûts de recherche et développement  
  • Les intérêts sur les prêts commerciaux  
  • Les salaires et avantages des employés  

Les entreprises peuvent également déduire les pertes reportées des années précédentes, généralement sur une période allant jusqu’à sept ans, ce qui aide les entreprises à se remettre de périodes difficiles.

De plus, les dons caritatifs sont souvent déductibles, jusqu’à un certain pourcentage du revenu imposable.

Crédits  

La Suisse offre des crédits d’impôt pour encourager certaines activités commerciales. Le régime de la patent box en est un exemple notable, car il permet une imposition réduite sur les revenus dérivés des brevets et des droits de propriété intellectuelle similaires.

Les activités de recherche et développement peuvent bénéficier de crédits d’impôt supplémentaires. Certains cantons offrent des crédits pour la création de nouveaux emplois ou pour les investissements dans les technologies respectueuses de l’environnement.

Des crédits d’impôt sont également disponibles pour les impôts étrangers payés, ce qui aide à éviter la double imposition pour les entreprises opérant à l’international.

Il est recommandé de consulter des experts fiscaux pour tirer pleinement parti de ces crédits, car ils peuvent varier selon les cantons et les activités commerciales.

Année fiscale et dépôt des déclarations

L’année fiscale standard pour l’impôt sur les sociétés en Suisse couvre une période de 12 mois, généralement alignée avec l’année civile. Cependant, les entreprises ont la flexibilité de choisir une période comptable différente si elle correspond mieux à leurs activités commerciales.

Les délais pour le dépôt des déclarations fiscales des sociétés en Suisse varient d’un canton à l’autre, généralement entre six et douze mois après la clôture de l’année fiscale.

Pour certains cantons, il est possible de télécharger les formulaires fiscaux depuis leurs sites web respectifs, tandis que d’autres nécessitent une collecte physique auprès des bureaux fiscaux locaux. Une fois complétés, les formulaires doivent être imprimés, signés et soumis, soit en ligne, soit en personne, selon les règlements cantonaux.

Suisse : un véritable paradis fiscal en Europe

L’environnement fiscal compétitif de la Suisse, caractérisé par des taux bas, un paysage politique stable et une approche coopérative entre les autorités fiscales et les entreprises, offre des avantages significatifs pour les entreprises.

La stabilité politique soutient fortement la stabilité du système fiscal, essentielle pour la planification à long terme des entreprises, permettant ainsi aux entreprises d’opérer en toute confiance et prévisibilité.

Le gouvernement fédéral se targue de ses politiques fiables et de son approche coopérative avec les entreprises, garantissant que même les cas complexes bénéficient de solutions fiscales appropriées.

Les autorités fiscales suisses maintiennent une relation coopérative avec les entreprises, favorisant un échange de confiance des informations. La Suisse applique la pratique des rulings fiscaux anticipés, fournissant aux entreprises des confirmations préalables concernant la légalité fiscale de circonstances spécifiques.

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